Chad Taylor's COLTRANE receives enthusiastic review in Le Temps.
Auckland gets a mention!! How is your French?
La quête d’une diva de jazz exotique
André Clavel
Queen Street à Auckland (Nouvelle-Zélande). Le narrateur de Chad Taylor se sent étranger à sa ville. (AFP)
Chad Taylor, né à Auckland en 1964, a fait une courte escapade versle cinéma avant de s’attaquer au roman en signant une trilogie qui figure aux premières loges des lettres néo-zélandaises
Les ambiances interlopes de Raymond Chandler, les rêveries vagabondes de Paul Auster, la musique évanescente d’Haruki Murakami, et voilà que se dessine le visage du Néo-Zélandais Chad Taylor, qui reprend à son compte les recettes de ces romanciers pour les adapter à la géographie fantomatique d’une ville aux formes incertaines: la troublante et énigmatique Auckland, «où l’on n’est jamais que de passage».
C’est là qu’est né Chad Taylor, en 1964, et c’est là qu’il s’est frotté à l’écriture en publiant d’abord des nouvelles dans les revues de son pays. Puis, la trentaine passée, il a fait une courte escapade vers le cinéma avant de s’attaquer au roman en signant une trilogie qui figure désormais aux premières loges des lettres néo-zélandaises: Shirker, Electric et Salle d’embarquement, déjà traduits chez Christian Bourgois.
Ce qui frappe, chez le wonder boy des antipodes, c’est son goût pour les déambulations urbaines, mais c’est également son écriture, si singulière: une sorte d’hypnose, avec ses ralentis, ses plans rapprochés, ses phrases somnambuliques, ses longs travellings qui épinglent les moindres détails. A l’évidence, le stylo de Chad Taylor est aussi une caméra et le roman, pour lui, est d’abord un art du regard. «Ce que l’on écrivait ces dernières années en Nouvelle-Zélande me décevait un peu, explique-t-il. J’avais l’impression qu’on parlait trop, qu’on ne montrait pas assez. Ça ne disait rien des endroits que je connaissais, ceux où j’ai grandi, en particulier la banlieue sud d’Auckland. Il y a là une énergie formidable, une vie souterraine fascinante même si la ville, en devenant de plus en plus internationale, perd peu à peu son identité. Cela me perturbe, mais j’essaie dans mes livres de retrouver cette identité-là.» Lire Chad Taylor, c’est donc découvrir les secrets d’une cité en perpétuelle métamorphose. Avec des personnages qui s’égarent, se cherchent, se damnent. Et sont contraints de mener malgré eux de très vertigineuses enquêtes, comme dans tout bon polar.
Read the rest of the review here.
Auckland gets a mention!! How is your French?
La quête d’une diva de jazz exotique
André Clavel
Queen Street à Auckland (Nouvelle-Zélande). Le narrateur de Chad Taylor se sent étranger à sa ville. (AFP)
Chad Taylor, né à Auckland en 1964, a fait une courte escapade versle cinéma avant de s’attaquer au roman en signant une trilogie qui figure aux premières loges des lettres néo-zélandaises
Les ambiances interlopes de Raymond Chandler, les rêveries vagabondes de Paul Auster, la musique évanescente d’Haruki Murakami, et voilà que se dessine le visage du Néo-Zélandais Chad Taylor, qui reprend à son compte les recettes de ces romanciers pour les adapter à la géographie fantomatique d’une ville aux formes incertaines: la troublante et énigmatique Auckland, «où l’on n’est jamais que de passage».
C’est là qu’est né Chad Taylor, en 1964, et c’est là qu’il s’est frotté à l’écriture en publiant d’abord des nouvelles dans les revues de son pays. Puis, la trentaine passée, il a fait une courte escapade vers le cinéma avant de s’attaquer au roman en signant une trilogie qui figure désormais aux premières loges des lettres néo-zélandaises: Shirker, Electric et Salle d’embarquement, déjà traduits chez Christian Bourgois.
Ce qui frappe, chez le wonder boy des antipodes, c’est son goût pour les déambulations urbaines, mais c’est également son écriture, si singulière: une sorte d’hypnose, avec ses ralentis, ses plans rapprochés, ses phrases somnambuliques, ses longs travellings qui épinglent les moindres détails. A l’évidence, le stylo de Chad Taylor est aussi une caméra et le roman, pour lui, est d’abord un art du regard. «Ce que l’on écrivait ces dernières années en Nouvelle-Zélande me décevait un peu, explique-t-il. J’avais l’impression qu’on parlait trop, qu’on ne montrait pas assez. Ça ne disait rien des endroits que je connaissais, ceux où j’ai grandi, en particulier la banlieue sud d’Auckland. Il y a là une énergie formidable, une vie souterraine fascinante même si la ville, en devenant de plus en plus internationale, perd peu à peu son identité. Cela me perturbe, mais j’essaie dans mes livres de retrouver cette identité-là.» Lire Chad Taylor, c’est donc découvrir les secrets d’une cité en perpétuelle métamorphose. Avec des personnages qui s’égarent, se cherchent, se damnent. Et sont contraints de mener malgré eux de très vertigineuses enquêtes, comme dans tout bon polar.
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1 comment:
I think "wonder boy des antipodes" speaks for itself, but I'll have a go at the crucial quote from Chad:
"I've found New Zealand writing over the last few years a bit disappointing," he explains. "It seems to me there's too much telling, and not enough showing. It doesn't say anything about the places I know, places where I grew up, particularly the suburbs of South Auckland. There's an incredible energy there, a fascinating underground life, even if the city is gradually losing its identity in the process of becoming more and more international. Which bothers me, but I try in my books to rediscover that identity."
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